En Guinée, les médias sont témoins d’une tension croissante après l’arrestation de neuf journalistes lors d’un rassemblement organisé par le syndicat SPPG contre la censure. La Maison de la presse de Conakry a été encerclée par les forces de l’ordre, et une trentaine de journalistes ont été séquestrés pendant la journée.
Les gendarmes ont levé le siège en soirée, libérant les journalistes qui doivent se présenter à la gendarmerie ce vendredi pour la suite de leur audition. Le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, avait averti contre des violences potentielles suite à l’appel à manifester.
Le rassemblement, soutenu par le Front pour la défense de la Constitution, malgré sa dissolution officielle, et le Forum des forces vives de Guinée, dénonce également les restrictions d’accès à internet. Depuis octobre, des médias tels qu’Espace, Évasion, Djoma et FIM ont subi des limitations de diffusion.
Le SPPG prévoit de reporter la manifestation à lundi prochain, illustrant la persistance des tensions entre les médias et les autorités guinéennes.