Le Ghana, qui fait face à une crise économique sans précédent avec une inflation de plus de 40%, s’attend à recevoir un financement de 1,15 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale d’ici la fin du mois de février. Cette aide financière est prévue dans le cadre de la restructuration de la dette du pays, qui s’élève actuellement à plus de 100% du PIB.
Le ministre des Finances ghanéen, Ken Ofori-Atta, interrogé par Bloomberg, a exprimé sa confiance quant à la conclusion d’un accord avec les créanciers officiels lors d’une réunion prévue le 8 janvier. Cet accord permettra au conseil d’administration du FMI d’examiner les performances du Ghana dans le cadre d’un programme qui a débuté en mai. Il est prévu que le conseil approuve un décaissement de 600 millions de dollars, la deuxième tranche du plan de sauvetage de 3 milliards de dollars du FMI.

L’approbation du conseil d’administration du FMI déclenchera également le processus de décaissement de deux tranches de la Banque mondiale pour un montant total de 550 millions de dollars. La Banque s’est engagée à verser 300 millions de dollars au titre de l’aide budgétaire et 250 millions de dollars au titre du Fonds de stabilité financière du Ghana.
Le décaissement de l’aide budgétaire est attendu pour la fin de ce mois et la contribution au fonds qui fournit des liquidités aux institutions financières affectées par la restructuration de la dette intérieure sera probablement versée à la fin du mois de février, selon M. Ofori-Atta.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le Ghana pour faire face à la crise économique actuelle. Le pays a déjà commencé à restructurer sa dette en lançant un plan d’échange de 10,5 milliards de dollars d’obligations locales contre de nouvelles obligations. De plus, le Ghana est en pourparlers avec le FMI pour l’obtention d’un crédit supplémentaire de 3 milliards de dollars.
La dette publique du Ghana était de 467,4 milliards de cedis (37,4 milliards de dollars) en septembre, dont 42% de dette intérieure, selon les chiffres les plus récents de la banque centrale publiés le mois dernier. Elle représente désormais plus de 100% du PIB, a déclaré M. Ofori-Atta lundi, alors qu’il annonçait certains des plans dont le gouvernement espère qu’ils ramèneront ce ratio à 55% d’ici 2028.
Les banques commerciales détenaient un tiers de la dette intérieure du Ghana et de ses entreprises d’État à la fin du mois de septembre, selon le dépositaire central de titres du pays. Les autres principaux détenteurs sont les investisseurs étrangers, les fonds de pension et la banque centrale.