Gaza : près de cent civils tués en tentant d’accéder à de l’aide humanitaire

Dans la matinée du 20 juillet, 93 personnes ont trouvé la mort en tentant de récupérer de l’aide alimentaire dans la bande de Gaza, selon la Défense civile locale. L’armée israélienne conteste fermement ce bilan, qualifiant les tirs de « sommations » pour disperser une foule menaçante. Ce tragique épisode relance le débat sur la sécurité et l’accès à l’aide dans un territoire largement dévasté.

Tirs fatals autour des convois humanitaires

La Défense civile a précisé que des tirs auraient visé des Palestiniens regroupés en plusieurs points pour recevoir de l’aide, notamment dans la zone de Zikim, à l’ouest de Gaza, où environ 80 décès ont été recensés. Ces personnes étaient déjà affaiblies par la faim. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a rapporté que les tirailleurs ont visé des foules de civils affamés massés autour du convoi dans ce même secteur. 

De son côté, Israël affirme avoir tiré des coups de sommation pour éloigner ce qu’elle décrit comme une menace potentielle. Les autorités militaires contestent le nombre de victimes évoqué, et réfutent toute cible délibérée de civils. 

Selon la Défense civile, le bilan total inclurait les victimes de bombardements au cours de la même journée, portant la mort à 116 personnes. Mais l’armée israélienne rejette cette estimation et réfute toute visibilité systématique sur des civils en distribution d’aide. Son porte-parole insiste sur la présence d’un risque immédiat et collectif nécessitant l’usage de la force pour protéger les frontières. 

Une crise humanitaire persistante

Depuis plus de 21 mois, Gaza connaît une pénurie dramatique de vivres, d’eau potable et de carburant. Le blocus impose de strictes contraintes sur les voies d’acheminement, et les points de distribution sont souvent étroitement contrôlés. L’agence UNRWA rapporte des incidents similaires depuis juin : des civils abattus, piétinés ou gravement blessés lors de tentatives d’accès aux camions d’aide alimentaire. 

Des ONG telles qu’Oxfam dénoncent une situation « fondamentalement dangereuse et meurtrière », pointant du doigt un dispositif qui expose directement des populations vulnérables. 

Plusieurs organismes internationaux évoquent de possibles crimes de guerre. L’ONU a qualifié certaines attaques près des centres d’aide de violations graves du droit humanitaire, tandis que des comités d’experts dénoncent l’usage de la famine comme tactique militaire délibérée. 

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