France : Suspension de visas pour les étudiants originaires du Burkina , du Mali et du Niger

La capitale parisienne et la tour Eiffel / Photo par My B.

La capitale parisienne et la tour Eiffel / Photo par My B.

Les visas pour les étudiants du Mali, Niger ou Burkina Faso qui devaient poursuivre leurs études en France sont suspendus, en raison de la fermeture des services consulaires français dans ces pays, a-t-on appris samedi auprès de l’AFP.

En cause, la fermeture des services consulaires français au Niger, au Mali et Burkina, « pour des raisons de sécurité »

C’est une mesure qui soulève des questions sur l’avenir des échanges éducatifs entre la France et ces nations africaines. “Les services Campus France et visas ne peuvent plus fonctionner normalement. Les artistes, étudiants et chercheurs déjà en France poursuivent normalement leurs activités et leurs études, et sont les bienvenus”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères à l’AFP.

Campus France, l’agence qui promeut l’éducation supérieure française à l’étranger et accueille les étudiants étrangers en France, a assuré que les bourses accordées aux étudiants de ces trois pays qui sont déjà en France “restent actives”. Il est important de noter que la France abrite actuellement environ 3 000 étudiants maliens, 2 500 burkinabés et 1 200 nigériens dans ses établissements d’enseignement supérieur.

Le ministère des Affaires étrangères a tenu à préciser : “Le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères n’a jamais donné instruction de suspendre la coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ou leurs ressortissants. C’est la coopération de la France dans ces trois pays qui est suspendue, compte tenu du contexte sécuritaire et politique”.

Vendredi, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur a indiqué être “contraint de suspendre nos services de visas et notre coopération civile pour des raisons de sécurité”. Pourtant, il a insisté sur le fait qu'”il n’est pas question de stopper des coopérations existantes avec des universités ou d’autres établissements scientifiques”.

Le président français Emmanuel Macron a répondu aux protestations en déclarant : “Lorsqu’on dit qu’il n’y aura pas de visa ou qu’on annule tous les événements qui seraient faits en France avec tous les artistes venant du Burkina Faso, du Mali ou du Niger : c’est faux, ça ne se passera pas”. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a également tenu à rassurer en affirmant qu’il n’est “pas question d’arrêter d’échanger avec les artistes”, tout en rappelant l’impossibilité de délivrer de nouveaux visas.

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