France : Nicolas Sarkozy définitivement condamné après le rejet de son pourvoi en cassation

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été définitivement condamné pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, à la suite du rejet, mercredi 26 novembre 2025, par la Cour de cassation, de son pourvoi dans l’affaire dite “Bygmalion”.

L’ex-chef de l’État avait été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement, dont six mois ferme. 

La décision de la Cour de cassation, qui confirme intégralement cet arrêt, met fin aux recours possibles dans cette affaire. Nicolas Sarkozy devra désormais être convoqué dans les prochaines semaines par le juge de l’application des peines afin d’exécuter sa peine.

Les investigations menées dans le cadre du dossier Bygmalion ont mis en évidence un système de double facturation destiné à masquer l’explosion des dépenses de la campagne de 2012, évaluées à près de 43 millions d’euros, soit presque le double du plafond légal fixé à 22,5 millions. 

Une partie importante des frais de meetings avait été répercutée sur l’UMP, sous couvert de conventions fictives. L’ancien président a toujours contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale », dénonçant des « fables » et des « mensonges ».

Cette décision intervient alors que Nicolas Sarkozy, 70 ans, est déjà engagé dans plusieurs autres procédures judiciaires. Il est placé sous contrôle judiciaire depuis le 10 novembre, après avoir passé près de trois semaines à la prison de la Santé à Paris, où il avait été incarcéré à la suite de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007. Son procès en appel dans ce dossier est prévu du 16 mars au 3 juin 2026.

L’ancien président a également été condamné définitivement, il y a un an, à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, dite « Paul Bismuth ». Il a porté ce bracelet de février à mai avant de pouvoir le retirer en raison de son âge. Il a parallèlement saisi la Cour européenne des droits de l’Homme.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy reste mis en examen depuis octobre 2023 dans une autre procédure liée au financement libyen, portant sur une opération présumée visant à obtenir la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine. D’autres enquêtes, notamment sur ses activités de conseil en Russie, sont également en cours devant le Parquet national financier.

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