L’ancien président américain Barack Obama est sorti de sa réserve habituelle pour lancer un signal fort à l’ensemble des institutions démocratiques du pays. Invité à s’exprimer lors d’un événement privé à Hartford, il a livré un message grave, invitant ses compatriotes à ne pas rester passifs face à ce qu’il décrit comme une montée des périls pour la démocratie américaine.
Sans jamais citer directement Donald Trump, favori de la droite pour la prochaine présidentielle, Obama a néanmoins dressé un tableau sans équivoque : les États-Unis sont selon lui à la croisée des chemins, et la tentation autoritaire gagne du terrain. « Ce qui se joue dans les mois à venir pourrait bien déterminer la nature même de notre démocratie pour des décennies », a-t-il averti devant un auditoire trié sur le volet.
L’ancien chef de l’État s’est adressé à un large éventail d’acteurs, leur demandant de tenir bon face aux éventuelles pressions politiques à venir. Il les a exhortés à ne pas céder à la facilité ni à la peur, mais à faire preuve de courage moral, même si cela doit avoir un coût personnel ou professionnel.

« Il arrivera un moment où vous devrez choisir entre ce qui est juste et ce qui est commode », a-t-il déclaré, pointant notamment du doigt les cabinets juridiques qui pourraient être tentés de collaborer avec un pouvoir au mépris des principes constitutionnels.
Depuis son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama s’est toujours montré mesuré dans ses critiques. Mais cette fois, le ton était plus pressant. Il ne s’agissait plus de débattre d’idéologie, mais de protéger ce qu’il considère comme l’ossature même du pays : l’état de droit, la séparation des pouvoirs et le respect des règles démocratiques.
Pour beaucoup, ce discours résonne comme un dernier rappel à l’ordre avant l’échéance électorale du Sénat en 2026. Un signal d’alarme à destination non seulement des institutions, mais aussi du citoyen lambda.