Le probable candidat républicain face à Joe Biden verra son procès pénal débuter le 25 mars à New York. Il lui est reproché d’avoir tenté de cacher les paiements qu’il aurait versés à Stormy Daniels, ancienne star du x, avec qui il aurait eu une relation.
Bientôt jugé au pénal. L’ancien président américain Donald Trump était attendu ce jeudi 15 février au tribunal de New York pour savoir si son recours judiciaire serait rejeté ou non, dans l’affaire des paiements présumés pour tenter d’étouffer une relation qu’il aurait eue avec l’actrice porno Stormy Daniels. La réponse a donc eu lieu sous forme de rejet : le juge Juan Merchan du tribunal de New York n’a pas répondu favorablement aux requêtes de Donald Trump pour annuler les poursuites. Il s’agira du premier procès pénal de l’histoire contre un ancien président des États-Unis.
Donald Trump, considéré comme le prochain candidat des Républicains pour l’élection présidentielle américaine de novembre 2024, est accusé d’avoir maquillé les comptes de son entreprise pour dissimuler notamment le versement de 130 000 dollars à l’ancienne star du X Stormy Daniels. Et ce juste avant la présidentielle qu’il a remportée en 2016, afin que Stormy Daniels se taise sur une relation présumée en 2006.
L’homme d’affaires républicain, qui était à l’époque déjà marié avec Melania Trump, a réfuté toute relation avec l’actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford. Le juge de New York, Juan M. Merchan, ayant rejeté le recours de Donald Trump, ce dernier devra donc comparaître devant un jury pour 34 fraudes comptables liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes. Le début du procès a été fixé au 25 mars, et pourrait durer environ 6 semaines, selon les déclarations du juge Merchan rapportées par le New York Times.
Si certains pensaient que son procès bouleverserait sa campagne électorale, les nombreuses affaires judiciaires de Donald Trump n’ont, pour l’instant, pas impacté sa popularité, comme le montrent ses victoires aux deux premières primaires républicaines, dans les États de l’Iowa et du New Hampshire.
Le favori des républicains a profité de chacune de ses venues dans les prétoires pour se dépeindre, sans preuves, en victime de machinations judiciaires orchestrées par des procureurs et des juges à la solde du camp démocrate. Et ses ennuis en justice lui ont permis de lever des millions de dollars auprès des militants.
Plusieurs procès pour Donald Trump
Ce prochain procès, prévu devant la justice de l’État de New York, ne sera par ailleurs pas le plus conséquent des ennuis judiciaires de Donald Trump. Le probable candidat républicain pour succéder à Joe Biden est également poursuivi devant la justice fédérale et celle de l’État de Géorgie pour ses tentatives présumées illicites de renverser le résultat de la présidentielle de 2020. Ce procès fédéral à Washington devait démarrer le 4 mars, mais il a été reporté le temps de statuer sur une éventuelle immunité pénale de l’ancien président.
Cette nouvelle semaine judiciaire à hauts risques pour Donald Trump pourrait se poursuivre vendredi 16 février, si, comme l’a confirmé une source proche du dossier à l’AFP, le juge Arthur Engoron rend son jugement dans un procès civil visant aussi Donald Trump. Il y est accusé d’avoir gonflé de manière colossale la valeur de ses actifs immobiliers dans les années 2010 pour séduire les banques.