Élections européennes : l’UE ouvre une enquête sur Facebook et Instagram

La Commission européenne a ouvert une nouvelle enquête sur des soupçons de désinformation et de manipulation en ligne. Facebook et Instagram, deux plateformes appartenant à Meta, sont à nouveau dans le collimateur. Le géant d’Internet a déjà réagi en affirment disposer « d’un processus bien établi pour identifier et atténuer les risques » sur ses plateformes, mais à l’approche des élections européennes, Bruxelles ne cache pas sa préoccupation et décide d’ouvrir cette procédure formelle.

L’enquête de la Commission européenne porte sur les pratiques de Facebook et Instagram pour la diffusion de publicités et d’annonces trompeuses ainsi que de campagnes de désinformation. Le résultat potentiel est présenté comme un risque pour les consommateurs, le débat citoyen, le processus électoral et les droits fondamentaux, pointe notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet. De la même manière, les deux plateformes sont accusées de ne pas présenter de façon transparente le contenu politique.

Surtout, le système pour signaler du contenu illégal sur Facebook et Instagram n’est ni facile d’accès, ni suffisamment simple à utiliser. La Commission s’inquiète aussi de la disparition programmée de CrowdTangle, l’outil qui permet à tous de surveiller et de vérifier la façon dont la campagne électorale est menée sur les plateformes de Meta.

L’Union européenne s’est dotée d’un arsenal pour régenter Internet, dont le règlement sur les services numériques, et Meta est déjà sous le coup d’une enquête pour des contenus haineux, de la désinformation et des images intolérables diffusées après les attaques du Hamas le 7 octobre.

Cinquième enquête de Bruxelles contre un géant d’Internet

Il s’agit de la cinquième enquête formelle lancée par la Commission européenne dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application l’an dernier pour lutter contre les contenus et produits illégaux en ligne.

Bruxelles a déjà ouvert deux enquêtes visant TikTok. L’une d’entre elles a poussé la semaine dernière cette filiale du Chinois ByteDance à suspendre une fonction controversée de sa nouvelle application TikTok Lite, qui récompense les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans. Cette fonctionnalité est suspectée de créer des risques d’addiction chez les adolescents. Une procédure avait été lancée début mars contre le géant chinois du commerce en ligne AliExpress, filiale d’Alibaba, soupçonné de ne pas suffisamment lutter contre la vente de produits dangereux comme des faux médicaments.

La première enquête formelle portait également sur des risques liés à la désinformation. Elle avait été initiée le 18 décembre contre le réseau social X (ex-Twitter) pour des manquements présumés en matière de modération des contenus et de transparence.

Via AFP

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