Économie : Le FMI annonce des réformes majeures en faveur de l’Afrique

Le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé une série de réformes destinées à soutenir les économies africaines lors de la réunion du Caucus africain qui s’est tenue à Washington le 22 octobre 2024. Le Caucus africain, une organisation regroupant les gouverneurs de banques centrales et les ministres des Finances des pays africains, se réunit chaque année pour coordonner les positions de l’Afrique auprès des institutions financières internationales, comme le FMI et la Banque mondiale.

Cette année, les discussions ont porté sur les défis économiques complexes auxquels le continent est confronté, notamment la fragmentation géopolitique, les coûts d’emprunt élevés et l’inflation persistante. Ces facteurs compliquent l’élaboration de politiques économiques efficaces dans plusieurs pays africains. Certains subissent en plus les effets de l’instabilité sociale et de l’insécurité, compromettant les perspectives de croissance. Toutefois, le FMI a souligné que des progrès notables avaient été réalisés dans des domaines tels que la réduction de l’inflation et la stabilisation de la dette publique.

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a annoncé des réformes importantes qui devraient alléger le fardeau des pays les plus vulnérables. L’une des mesures phares est la révision du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (PRGT). Cette réforme permettra de maintenir un soutien financier adéquat aux pays à faible revenu, tout en réduisant les frais d’emprunt pour certains d’entre eux. Dès le 1er novembre 2024, huit pays africains bénéficieront de cette mesure en étant exemptés de surcharges financières.

Le FMI a également insisté sur l’importance d’accroître la mobilisation des ressources nationales à travers l’initiative conjointe avec la Banque mondiale. Cette initiative vise à améliorer la gestion des finances publiques et la transparence budgétaire, permettant aux gouvernements africains de renforcer leur capacité à financer des projets de développement à long terme. « Il est essentiel de mettre à nouveau l’accent sur l’amélioration de la mobilisation des ressources nationales », a déclaré Georgieva.

Par ailleurs, le Fonds pour la résilience et la durabilité (RST) a été mis en avant comme un outil clé pour aider les pays à faire face aux défis à long terme, tels que le changement climatique et la préparation aux pandémies. Le FMI espère ainsi permettre à l’Afrique de se doter de financements abordables et durables pour relever ces enjeux.

Le Caucus africain et le FMI ont réitéré leur volonté commune de continuer à travailler ensemble pour surmonter les obstacles économiques actuels. Des efforts sont également en cours pour renforcer la participation des pays en développement dans les prises de décision internationales, notamment par le biais d’une réforme du système de quotes-parts du FMI, qui déterminent le poids de chaque pays dans les décisions du Fonds.

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