Économie : L’Angola fait preuve de résilience économique en dépit des défis (FMI)

La République d’Angola fait preuve de résilience économique malgré un contexte mondial instable. C’est ce que révèlent des indicateurs économiques du Fonds monétaire international (FMI) publiés le vendredi 8 mars. Le Produit Intérieur Brut (PIB) réel, après une croissance modeste en 2022, a fait face à des défis en 2023 avec une augmentation de seulement 0,5%. Cependant, une légère reprise est prévue pour 2024, avec une croissance projetée à 2,6%, principalement due à la volatilité du secteur pétrolier, qui a enregistré des variations significatives au cours de la période.

Dans le détail, le secteur pétrolier a connu une contraction importante en 2023 avec une baisse de 6,1%, mais devrait rebondir avec une croissance prévue de 1,2% en 2024. En revanche, le secteur non pétrolier a affiché une croissance plus stable, avec une estimation positive de 2,9% en 2023 et une prévision de 3,0% en 2024. Le gouvernement angolais a maintenu ses efforts pour diversifier l’économie et réduire sa dépendance au pétrole. Malgré les fluctuations des revenus liés à cette ressource, les indicateurs non pétroliers ont affiché une croissance soutenue au cours de la période considérée.

En ce qui concerne les finances publiques, le rapport entre les dépenses et les revenus a montré une amélioration, avec un solde budgétaire global projeté à 2,6% pour 2024. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne le solde budgétaire primaire hors pétrole, qui reste négatif. Sur le plan monétaire, malgré une contraction en 2022, la masse monétaire a montré une reprise notable en 2023 et devrait se poursuivre en 2024. Le crédit au secteur privé a également augmenté au cours de la période, témoignant de la dynamique de l’activité économique.

Au niveau des échanges internationaux, la balance commerciale a maintenu une tendance positive, avec une augmentation du solde du compte courant. Cependant, les termes de l’échange ont connu des fluctuations, reflétant les défis du marché mondial.

Dans ce contexte, le FMI a souligné la nécessité de poursuivre l’assainissement budgétaire et les réformes structurelles pour maintenir la stabilité macroéconomique et favoriser une croissance diversifiée, résiliente et inclusive. Les recommandations comprennent une communication efficace des réformes, une gestion prudente de la dette et des efforts continus pour renforcer la stabilité financière.

Les priorités pour l’Angola, selon le Fonds, incluent le renforcement du capital humain, l’amélioration de l’environnement des affaires, la résilience au changement climatique et la lutte contre la corruption. Ces efforts sont considérés comme essentiels pour stimuler une croissance durable et diversifiée dans le pays.

Votre Page

A voir également sur Kessiya

Quitter la version mobile