Le mardi 12 septembre, un événement majeur a secoué l’administration gabonaise. Ghislain Moussavou, le Directeur Général des Forêts, a été arrêté dans son bureau par la Direction Générale des Recherches (DGR). Cette arrestation a eu lieu dans un contexte de lutte accrue contre la corruption dans le pays.
Moussavou est soupçonné de complicité d’exploitation illégale, de détournements de fonds publics, de faux et concussion, d’usurpation de titre et de tentative d’intimidations. Il est accusé d’être partie intégrante d’un réseau criminel qui aurait mis en place un système de sociétés écrans et de comptes bancaires parallèles pour détourner l’argent public.
La plainte porte sur environ 200 permis d’exploitation forestiers accordés illégalement, couvrant une superficie de 3 millions d’hectares et impliquant des centaines de millions de francs CFA. Moussavou avait déjà été arrêté en mai 2022 pour des soupçons de malversations et escroquerie.
Cette arrestation intervient quelques jours après la rencontre du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema avec les directeurs généraux des administrations publics. Le général avait sommé ces derniers à restituer dans un délai de 48 heures les fonds potentiellement détournés.
La corruption est un problème persistant au Gabon et dans de nombreux autres pays. Selon l’ONG Transparency International, plus des deux tiers des pays font face à une corruption endémique, avec un score inférieur à 50 sur leur Indice de Perception de la Corruption (IPC). Le Gabon n’est pas épargné par ce fléau.
En conclusion, l’arrestation de Ghislain Moussavou est un pas significatif dans la lutte contre la corruption au Gabon. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer ce fléau qui entrave le développement économique et social du pays.