Des chercheurs ont réussi à développer des embryons humains viables sans l’utilisation de sperme ni d’ovules

Des chercheurs de l’Institut Weizmann en Israël ont récemment réalisé une avancée majeure en parvenant à générer des modèles d’embryons humains complets sans utiliser de spermatozoïdes, d’utérus ou d’ovules. De manière surprenante, ces embryons ont connu un développement sans encombre.

Cela représente une avancée scientifique significative. Pour atteindre ce résultat, les chercheurs ont exploité des cellules souches “pluripotentes”, également connues sous le nom de cellules “naïves”. Ces cellules se distinguent par leur absence de fonction spécialisée préétablie et leur capacité à se différencier en divers types cellulaires. Certaines de ces cellules ont été dirigées vers le développement embryonnaire, tandis que d’autres ont été programmées pour devenir le placenta, le sac vitellin, ou encore la membrane extra-embryonnaire du mésoderme, en activant simplement des gènes spécifiques.

Le Dr Jacob Hanna, spécialiste en génétique moléculaire à l’Institut Weizmann des sciences d’Israël, tient une fiole contenant des embryons de souris synthétiques de cinq jours cultivés dans une plate-forme de culture ex utéro contrôlée électroniquement, à Rehovot, le 4 août 2022. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)

Le Dr Jacob Hanna, spécialiste en génétique moléculaire à l’Institut Weizmann des sciences d’Israël, tient une fiole contenant des embryons de souris synthétiques de cinq jours cultivés dans une plate-forme de culture ex utéro contrôlée électroniquement, à Rehovot, le 4 août 2022. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP).

Les cellules souches ainsi réunies ont spontanément formé des structures qui ont évolué pour devenir des “modèles d’embryon”. Les chercheurs ont ensuite pu observer ces embryons en développement pendant 14 jours sans rencontrer de problèmes majeurs, respectant ainsi la limite légale autorisée pour la recherche embryonnaire, conformément à la loi de la bioéthique de 2021. À ce stade, ces embryons mesuraient 0,5 mm et étaient composés d’environ 2500 cellules.

Bien que ces résultats soulèvent des questions éthiques, ils représentent une opportunité pour approfondir nos connaissances sur les premiers stades du développement embryonnaire, qui demeurent encore insuffisamment compris. De plus, ces avancées pourraient ouvrir la porte à de nouvelles recherches dans le domaine des maladies congénitales et de l’infertilité, notamment.

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