Dans son procès à New York, Sam Bankman-Fried, autrefois acclamé dans le monde des cryptomonnaies, a été reconnu coupable de sept chefs d’accusation, dont fraude, association de malfaiteurs et blanchiment d’argent. Le jury a rendu son verdict après cinq semaines de procès, concluant ainsi l’une des affaires les plus médiatisées de l’année.
Bankman-Fried, surnommé “SBF”, était l’ancien patron de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX, qui a fait faillite en novembre 2022. Il aurait utilisé les fonds des clients de FTX de manière frauduleuse pour alimenter les transactions risquées de sa société d’investissement, Alameda Research. Les emprunts à FTX auraient atteint jusqu’à 14 milliards de dollars, selon les allégations du procureur fédéral de Manhattan, Damian Williams.
Le jury a délibéré pendant moins de cinq heures avant de rendre son verdict, reconnaissant Bankman-Fried coupable d’avoir utilisé les fonds des clients à leur insu. Il encourt désormais jusqu’à 110 ans de réclusion criminelle au total. La sentence sera prononcée par le juge fédéral Lewis Kaplan le 28 mars.
L’accusation, qui a présenté des millions de documents accablants ainsi que les témoignages de trois anciens collaborateurs de Bankman-Fried, a qualifié cette fraude de “l’une des plus grosses fraudes financières de l’histoire des États-Unis”. Le verdict a été accueilli comme un avertissement aux criminels financiers, indiquant que personne n’est intouchable dans le monde des cryptomonnaies.
Bankman-Fried avait tenté de plaider la bonne foi, affirmant qu’il avait commis des erreurs mais n’avait pas enfreint sciemment la loi. Cependant, le jury n’a pas été convaincu par ses arguments, mettant ainsi fin à l’une des affaires judiciaires les plus suivies dans le monde des cryptomonnaies.
Pour l’ancien patron déchu et son avocat, c’est un coup dur. Malgré cette condamnation, Bankman-Fried devra encore faire face à un second procès en mars pour corruption d’agent étranger et donation politique illégale, des accusations liées à des pots-de-vin versés à des officiels chinois et des donations politiques provenant des fonds des clients de FTX.
Avec AFP
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