Côte d’Ivoire : Un modèle africain de gouvernance éthique

La Côte d’Ivoire réaffirme son rôle de pionnière sur le continent en matière de gouvernance et d’intégrité. Lundi, au Centre Sportif, Culturel et des TIC Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara (CSCTICAO) d’Abidjan, le gouvernement a lancé la première session du Programme de formation et de certification sur les valeurs, l’éthique, l’intégrité et la qualité (PEVIS-PEVIQ), soutenu par l’UNESCO. Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la Politique nationale de l’Éthique, des Valeurs et de l’Intégrité dans le Sport (PEVIS-CI) et prolonge la Charte d’éthique gouvernementale initiée par le président Alassane Ouattara.

Le programme vise à former une nouvelle génération de cadres et de formateurs capables d’intégrer rigueur, transparence et responsabilité dans leurs pratiques professionnelles, un objectif qui s’étend au secteur public, à l’éducation et au sport.

Marcellin Dally, Secrétaire exécutif mondial de la Convention internationale contre le dopage de l’UNESCO, intervenu en visioconférence depuis Paris, a salué le leadership ivoirien : « Il ne peut y avoir de qualité ni de performance durable sans des fondements éthiques solides. L’intégrité est le socle sur lequel repose toute gouvernance crédible ».

La journée a été marquée par une série d’interventions d’experts et de chercheurs sur des thématiques variées. Dr Mallorie Tranois a insisté sur l’importance de l’éthique du numérique, plaidant pour un usage responsable et inclusif des technologies, respectueux de la vie privée et de la transparence. Le professeur Lavare Poamé a abordé la bioéthique et l’équité sociale, mettant en avant la nécessité d’adapter les progrès médicaux aux réalités africaines. De son côté, le professeur Christophe Dikénou a souligné l’importance de l’éthique environnementale et de la conscience écologique dans les politiques publiques et éducatives.

Les échanges ont également couvert la gouvernance publique et la transparence institutionnelle, l’éthique sécuritaire, la diversité culturelle et la qualité institutionnelle, ainsi que les enjeux géopolitiques de l’éthique mondiale, témoignant de la dimension internationale et interdisciplinaire du programme.

Sous la coordination du professeur Lazare Poamé, titulaire de la Chaire UNESCO de Bioéthique de Bouaké, le PEVIS-PEVIQ ambitionne de bâtir un réseau d’experts certifiés capables de diffuser les valeurs d’intégrité et de qualité dans leurs domaines respectifs. Patrice Remarck, directeur général du CSCTICAO, et Habib Sanogo, directeur général de l’INJS, ont souligné que cette formation constitue un levier essentiel pour renforcer la culture de l’éthique dans le sport et l’éducation.

En clôture, Marcellin Dally a réaffirmé l’engagement de l’UNESCO à accompagner cette dynamique : « Nous accompagnerons cette dynamique sur le long terme et formerons des leaders éthiques africains, capables de porter les valeurs d’intégrité et de qualité dans la gouvernance, l’enseignement et la vie publique ».

Les prochaines étapes du programme incluent des ateliers pratiques sur la bioéthique, l’intégrité physique dans le sport et sur la méthodologie des syllabus et évaluations, afin de transformer concrètement les pratiques éducatives et sociales à travers les principes de responsabilité et d’exemplarité.

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