Dans le récent bilan de la Cour des Comptes de Côte d’Ivoire, l’efficacité des ministères pour l’année 2022 révèle des disparités marquées dans la gestion des ressources publiques. Parmi les trente-deux ministères évalués, seuls huit ont réussi à dépasser la barre du ratio d’efficience de 1, indiquant une utilisation optimale des crédits alloués.
Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable se distingue en tête de classement avec un ratio de 1,10, suivi de près par le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité à 1,09.

Le ratio d’efficience, conforme aux normes ISSAI 300, se calcule en comparant le niveau d’atteinte des résultats au niveau de consommation des crédits budgétaires. Plus précisément, il résulte du rapport entre les moyens mis en œuvre et les réalisations obtenues. Un ratio d’efficience supérieur à 1 signifie qu’un ministère enregistre un fort niveau d’activité pour une unité de ressources consommées, démontrant ainsi une gestion efficiente.
Cependant, en queue de peloton, le ministère du Plan et du Développement enregistre un ratio d’efficience de 0,74, suivi du ministère de la Construction et de l’Urbanisme avec 0,69, et le ministère de la Communication, des Médias et de la Francophonie, bon dernier avec 0,67. Ces résultats mettent en évidence les défis auxquels ces ministères sont confrontés pour optimiser l’utilisation de leurs ressources.
Le constat que seuls 25% des ministères ont démontré leur performance, représentant ainsi un quart du gouvernement, souligne le défi persistant de maximiser l’efficacité gouvernementale. Les ratios d’efficience inférieurs à 1 révèlent l’urgence d’une évaluation approfondie du rendement de chaque ministère, dans le contexte spécifique de la mise en œuvre des programmes.