Le Syndicat des agents contractuels du système sanitaire de Côte d’Ivoire (SYNACOSA-CI) et le Syndicat national des agents contractuels de Côte D’IVOIRE (SYNACO-CI) ont exprimé leur mécontentement lors d’une assemblée extraordinaire qui s’est tenue ce week-end à Daloa, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Ils menacent de paralyser les établissements sanitaires du pays, critiquant vivement le résultat du récent concours d’intégration qui n’a attribué qu’un nombre « dérisoire » de 200 places pour près de 19 000 agents contractuels en activité.
Koné Drissa, Secrétaire général du SYNACO-CI, a déclaré que le processus de recrutement a été entaché d’irrégularités, avec seulement 200 places allouées et des candidats inconnus des syndicats choisis, laissant les membres frustrés. Les syndicats exigent la transparence à travers l’affichage des résultats et appellent le président Alassane Ouattara à émettre un décret urgent pour intégrer tous les agents contractuels.

Les revendications s’étendent aux conditions de travail précaires, avec des salaires inférieurs au SMIG, des paiements irréguliers, des primes de transport négligées, une couverture maladie insuffisante et des cotisations non mises à jour. « Nos salaires sont misérables et ne sont pas réguliers. Il faut que le président de la République pense à nous, car nous souffrons énormément », a dénoncé Drissa.
Face à ces défis persistants, les syndicats lancent un appel pressant aux autorités pour augmenter le nombre de places à 2000, offrant ainsi une perspective d’intégration plus large et une amélioration des conditions de vie.
Le ton monte et les syndicats semblent décidés à mettre en œuvre leurs plans si leurs revendications ne sont pas prises en compte. La trêve précédente n’ayant pas apporté de changement tangible, les agents de la santé en Côte d’Ivoire semblent déterminés à faire entendre leur voix et à défendre leurs droits.