Hier, à Adjamé, quinze organisations de commerçants ont tenu une réunion d’urgence pour aborder la question préoccupante de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire. Représentées par leur porte-parole, Denis Gbogbo, ces associations ont pris des mesures immédiates pour contrer cette problématique grandissante.
Une des premières actions entreprises par ces organisations est l’envoi de missions d’information à travers le pays. Ces missions seront chargées de mobiliser les commerçants en vue des prochains mots d’ordre, tout en recueillant des informations et des documents pertinents sur les actions des agents contrôleurs et de la Brigade de contrôle rapide du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME. Ces mesures sont prises dans le contexte de la répression sous le prétexte de « surveillance du marché ».
De plus, un comité ad hoc sur la cherté de la vie a été formé, avec l’intention de solliciter une audience auprès du Président Alassane Ouattara. L’objectif est de présenter des solutions courageuses, réalistes et opérationnelles pour résoudre définitivement le problème de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire.
Parmi les suggestions émises par ces commerçants figure la création d’un secrétariat d’État au Commerce intérieur, en raison de la forte dépendance du pays vis-à-vis des importations. Ils ont également appelé au démantèlement du monopole de certains importateurs dans des secteurs stratégiques, en particulier celui du riz, afin de permettre une concurrence libre et équitable, conforme aux principes de l’économie libérale du pays.
En outre, ces organisations ont insisté sur la nécessité de mettre en place une cellule de veille juridique au sein du comité ad hoc. Cette cellule serait chargée de traiter toute violation des droits des commerçants et d’intervenir en justice en temps opportun, si nécessaire.
Les commerçants se sont engagés à lutter de manière active et coordonnée contre la cherté de la vie, mettant ainsi en place des mesures concrètes pour résoudre ce problème qui touche de nombreux Ivoiriens au quotidien.