Après plusieurs mois d’interdiction, l’Inde a récemment autorisé l’exportation de riz blanc non basmati vers plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire. Cette décision est une bouffée d’oxygène pour les consommateurs ivoiriens qui dépendent fortement des importations de riz pour leur consommation quotidienne.
Le riz est l’un des aliments les plus importés en Côte d’Ivoire, avec une consommation annuelle estimée à environ 1,9 million de tonnes. La production locale ne couvre que 40% de ces besoins, ce qui rend le pays dépendant des importations pour près de 60% de sa consommation de riz blanchi.
L’interdiction des exportations de riz par l’Inde en juillet dernier avait été un coup dur pour la Côte d’Ivoire. L’Inde avait pris cette décision radicale pour garantir un approvisionnement suffisant pour ses consommateurs et atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur. La nouvelle décision du pays asiatique devrait permettre d’expédier plus d’un million de tonnes de cette catégorie de céréale vers sept pays d’Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée et Seychelles) et d’Asie.
Il est également important de noter que la Côte d’Ivoire est un lieu de transbordement du riz asiatique vers d’autres pays de la région. Une partie du riz importé peut donc être réexportés vers d’autres pays.
Pour rappel, face à sa dépendance aux importations, le gouvernement ivoirien a engagé un important programme de développement de la riziculture avec l’ambition de parvenir à l’autosuffisance en riz en 2025. Ce programme vise à augmenter la production locale pour réduire la dépendance du pays aux importations de riz.