Côte d’Ivoire / Cacao : Les producteurs réclament une hausse à 2 500 FCFA du prix bord champ

Les principaux acteurs de l’industrie cacaoyère en Côte d’Ivoire se sont réunis le vendredi 12 avril à Daloa pour discuter de la récente décision gouvernementale d’augmenter le prix du cacao à 1500 FCFA/kg. Cette rencontre a réuni une multitude de planteurs du pays issus du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci), de l’Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire (Anaproci) et du Conseil National des syndicats agricoles de Côte D’Ivoire (Conasaci).

L’objectif était d’élaborer une stratégie commune face à cette hausse tarifaire. Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion, le président du Synapci, Koné Moussa, a mis en avant l’urgence d’une analyse minutieuse de la situation avant toute prise de position officielle. Quatre résolutions ont émergé de cette assemblée des délégués des producteurs, reflétant les préoccupations et les attentes du secteur.

La première résolution exprime une gratitude mesurée envers le président de la République pour avoir relevé le prix bord champ du cacao à 1500 FCFA/kg, mais appelle à une révision à la hausse jusqu’à 2500 FCFA (environ 4 dollars) le kilogramme, compte tenu de la tendance mondiale à la hausse des coûts.

La deuxième résolution porte sur la nécessité d’augmenter le différentiel de revenu des sociétés coopératives de café-cacao à 250 FCFA/kg, actuellement fixé à 80 FCFA/kg sous l’appellation maladroite de “différentiel de ramassage”. La résolution suivante insiste sur la révision des textes régissant le fonctionnement de la filière café-cacao, mettant en lumière des ajustements nécessaires pour une meilleure efficacité et équité dans le secteur.

Enfin, la quatrième résolution, tout en reconnaissant la signature de l’ordonnance N 2011-473 du 21 Décembre 2011 par le Chef de l’État, appelle à son application complète pour une mise en œuvre optimale dans le cadre de la filière café-cacao.

Ces résolutions témoignent de la volonté ferme des producteurs ivoiriens d’obtenir des conditions plus équitables et rémunératrices dans leur secteur, tout en contribuant à la stabilité et à la prospérité de l’industrie cacaoyère, pilier essentiel de l’économie nationale.

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