Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a souligné que la répression contre les constructions anarchiques ne diminuera pas, tant que les Ivoiriens eux-mêmes ne comprendront pas que c’est dans leur intérêt que cela se fait. Il exprime sa préoccupation en tant que signataire des autorisations de démolition lorsque les règles sont bafouées.
En 2020, il y avait deux démolitions, en 2021, 51 démolitions, en 2022, 165 démolitions et en 2023, il prévoit pratiquement le double. À chaque démolition, c’est l’économie de quelqu’un qui s’en va. Tout ce que l’on demande, dit-il, c’est de se conformer aux règles qui existent en la matière, simples et claires.
Il rappelle les règles essentielles : être détenteur de la parcelle sur laquelle vous allez construire, obtenir le titre de propriété, et obtenir un permis de construire qui exige l’assistance d’un architecte, conformément à la loi pour toute construction en milieu urbain.
Il explique que dans le cas des petits bâtiments sans risques, comme une petite villa de 50 m2 en banlieue d’Abidjan, on peut fermer les yeux. Cependant, pour les bâtiments de 3, 4 étages et plus, en cas de malfaçons manifestes et de risques, la démolition est inévitable pour garantir la sécurité des populations.
Il souligne qu’en respectant les règles, notamment en faisant appel à des professionnels qualifiés, tels que des architectes, des ingénieurs conseil, et des entreprises de construction sérieuses, les risques d’effondrement sont évités. Il précise que les effondrements sont généralement observés dans la tranche de bâtiments de R+2 à R+6, impliquant souvent des hommes d’affaires peu scrupuleux cherchant un gain rapide.