Le voyage qui devait être une simple traversée de 558 km entre Bamako et Korhogo est devenu un périple prolongé et stressant pour plus de 300 supporters maliens. Partis dimanche matin dans une dizaine de bus, ils n’ont toujours pas atteint leur destination après 24 heures de trajet.
Le calvaire a commencé lorsqu’ils ont été escortés par les forces de l’ordre maliennes de Bougouni à Kadiana, la dernière ville malienne avant la frontière. Les supporters ont été bloqués à la frontière à Nigouni. Selon Souleymane Diabaté, le président de l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM), la situation s’est enlisée lorsqu’ils ont été informés qu’ils devaient justifier leur lieu d’hébergement.
Même si l’UNASAM avait déjà organisé le logement à Korhogo et payé les frais, les autorités frontalières ont demandé des justifications supplémentaires. Face à ce blocage administratif, les supporters ont décidé de rebrousser chemin pour passer la nuit à Kadiana, à la belle étoile.
Le président de l’UNASAM appelle à la patience et à la retenue, soulignant que cette épreuve est endurée pour soutenir l’équipe nationale. Il encourage ses compatriotes à rester calmes et considère cette difficulté comme une opportunité de remporter la coupe.
Cependant, cette situation n’est pas uniforme pour tous les supporters. Si l’UNASAM a pu fournir des justificatifs de logement, plusieurs membres du convoi ne savaient pas où passer la nuit à Korhogo.
Le préfet hors grade André Ekponon Assomou de Korhogo a exprimé ses préoccupations dans une lettre à la communauté malienne de Korhogo. Il a mentionné que les infrastructures prévues pour accueillir les supporters manquaient d’électricité, de toilettes et n’étaient pas clôturées, créant des problèmes sécuritaires et environnementaux.
La consultation entre la délégation malienne, les autorités de Korhogo, et les Maliens résidents dans la ville a été jugée insuffisante, et les négociations étaient toujours en cours pour permettre le passage du convoi.