Le député d’opposition camerounais, Jean-Michel Nintcheu, proche de Maurice Kamto, a déposé deux plaintes contre le président Paul Biya et le Secrétaire général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. La première concerne le « cumul de fonctions », accusant Biya de présider un parti politique en plus de ses responsabilités présidentielles, violant la Constitution. La deuxième vise Ngoh Ngoh pour « usurpation de fonction », alléguant qu’il outrepasse ses attributions.
Nintcheu, fondateur du Front pour le changement du Cameroun (FCC), invoque la Constitution interdisant le cumul de mandats électifs pour étayer sa première plainte. Il souhaite interpeller la conscience républicaine des juges sur les dysfonctionnements qu’il estime graves dans l’État camerounais.
Le RDPC, parti au pouvoir, minimise les accusations, qualifiant le débat de « distraction ». Un cadre du RDPC souligne que leur préoccupation actuelle est la mobilisation pour les prochaines échéances.
Quant à la plainte contre Ferdinand Ngoh Ngoh, le FCC dénonce une « usurpation de fonction », arguant que ses actions dépassent une simple délégation de signature. En réponse, un haut cadre à la présidence déclare que Nintcheu « ne sait rien du fonctionnement de l’administration publique », sous anonymat.