Le Burkina Faso aspire à devenir le principal exportateur mondial de cacao. Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, affirme que le pays peut atteindre cette position dans les 3 à 5 prochaines années, malgré son statut actuel peu remarquable dans le secteur.
La déclaration du Capitaine est intervenue lors d’un discours devant les forces vives du Burkina Faso, suscitant des ovations. Bien que le pays ne soit pas actuellement un acteur majeur dans l’exportation de cacao, Traoré soutient que le Burkina Faso possède tous les atouts nécessaires pour relever ce défi.
Cependant, cette affirmation semble davantage politique et populiste que basée sur des faits tangibles. Le Burkina Faso doit encore démontrer sa capacité à rivaliser avec des acteurs établis tels que la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui représentent 60% de la production mondiale de cacao pour la campagne 2021-2022.
La décision de quelques agriculteurs burkinabè d’expérimenter la culture du cacao suscite un certain optimisme, mais cela soulève des questions sur la viabilité à long terme de cette ambition. Les ressources et moyens nécessaires sont-ils réellement disponibles pour concurrencer les leaders mondiaux du cacao ? La Côte d’Ivoire et le Ghana ont longtemps dominé la production de cacao, et la déclaration de Traoré reste éloignée de la réalité du marché mondial.