L’annonce récente de la nomination du président du Conseil supérieur de la communication (CSC) par le Chef de l’État le 4 octobre 2023 a suscité une série de réactions contrastées au sein de la société. Cette décision, prévue dans un avant-projet de loi organique adopté par le gouvernement, a créé un débat animé sur la liberté de la presse et d’expression, notamment sur les réseaux sociaux.
Certains citoyens expriment leur préoccupation quant à la possibilité de restrictions accrues concernant les informations diffusées et la liberté d’expression. Ils soulignent que cette mesure pourrait donner à une seule personne un pouvoir excessif pour contrôler les médias, y compris les réseaux sociaux, suscitant ainsi des inquiétudes quant à la démocratie et à la transparence.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a tenté de calmer les préoccupations en expliquant que cette initiative vise à renforcer le rôle régulateur du CSC, en tenant compte des avancées technologiques. Selon lui, l’objectif est d’adapter l’institution aux évolutions contemporaines tout en maintenant un équilibre nécessaire entre régulation et liberté médiatique.
Cependant, les opposants à cette mesure ne sont pas convaincus. Certains citoyens, exprimant leur frustration sur les réseaux sociaux, considèrent cette décision comme un recul démocratique. Ils critiquent la volonté supposée de concentrer excessivement le pouvoir entre les mains d’une seule personne, mettant ainsi en péril la diversité des opinions médiatiques et la liberté d’expression.
Le débat reste ouvert, reflétant les préoccupations variées et les opinions divergentes au sein de la société concernant la régulation des médias et la protection des droits fondamentaux tels que la liberté de la presse. La question de savoir comment équilibrer le besoin de régulation avec le respect des libertés individuelles reste un sujet brûlant dans le pays.
