En 2024, les secteurs de la Défense et de la Sécurité bénéficieront de 29,49% du budget, enregistrant une progression de 17 points depuis 2016 où elle était de 12,49% (20,27% en 2022 et 28,42% en 2023). Cette démarche souligne l’engagement ferme du gouvernement à protéger la nation et à soutenir les forces de défense et de sécurité.
Un nouvel effort des autorités burkinabè qui a tout son sens à un moment où le pays est le plus touché en Afrique et le deuxième dans le monde en termes d’attaques terroristes, selon l’indice mondial du terrorisme 2023. En 2022, avec 310 incidents contre 224 en 2021, la situation s’est détériorée, entraînant la mort de plus de la moitié des 1 135 victimes, majoritairement des civils.
En outre, comparativement à l’année précédente, le budget prévisionnel 2024 présente d’autres évolutions significatives. Les recettes sont estimées à 3 019,1 milliards FCFA, une hausse notable par rapport aux 2 631,3 milliards FCFA de 2023. Les dépenses prévues s’élèvent à 3 694,6 milliards de FCFA, reflétant une volonté d’investissement dans la sécurité nationale. Le déficit projeté est de 675,5 milliards de FCFA, indiquant une prise de mesures audacieuses malgré les défis économiques.

En parallèle, le budget 2024 accorde une attention particulière aux secteurs sociaux. Avec 330,6 milliards de FCFA alloués à la santé, 729,6 milliards de FCFA à l’éducation, et 137,7 milliards de FCFA au développement rural, le gouvernement manifeste une volonté de renforcer les fondations du bien-être social et du développement durable.
Au-delà de la sécurité, le budget 2024 témoigne d’un engagement élargi envers le bien-être social et le développement durable, avec des investissements substantiels dans la santé, l’éducation, et le développement rural. Dans cette conjoncture complexe, cette approche budgétaire fusionne stratégiquement la sécurité nationale et le progrès socio-économique, et son efficacité sera scrutée dans les mois à venir.