Afrique : le déficit de financement des infrastructures estimé à 100 milliards de dollars (BAD)

L’Afrique fait face à un déficit de financement de ses infrastructures estimé à 100 milliards de dollars, soit 59 876 milliards FCFA, selon la Banque africaine de développement (BAD). Face à cette crise, les experts estiment que les partenariats public-privé (PPP) pourraient constituer une solution pour surmonter cet obstacle financier majeur.

Le Dr Robert Lisinge de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a mis en lumière cette situation critique lors de la Conférence économique africaine le jeudi 16 novembre dernier, soulignant que “le financement des infrastructures en Afrique reste un défi majeur”. Ce déficit, estimé entre 68 et 108 milliards de dollars par la Banque africaine de développement, met en lumière la nécessité pressante de solutions novatrices.

Traditionnellement, les gouvernements et partenaires internationaux ont été les principaux investisseurs dans les infrastructures. Toutefois, en raison de contraintes financières croissantes, les PPP émergent comme une voie alternative prometteuse. Ils permettent d’exploiter l’investissement privé, la technologie, et l’expertise, améliorant ainsi l’efficacité et la rentabilité des services.

Eniye Ogbebor, experte juridique à l’Association mondiale des unités et professionnels des PPP, a souligné l’importance cruciale des PPP dans des secteurs vitaux tels que l’énergie verte et l’assainissement, contribuant directement aux Objectifs de développement durable.

Les PPP, bien que variés en fonction des réalités économiques nationales, sont considérés comme un levier pour surmonter les défis spécifiques de chaque pays. La CEA s’engage activement à renforcer les capacités nationales pour optimiser ces partenariats. Toutefois, des appels sont lancés pour améliorer l’environnement des affaires, facilitant ainsi une adoption plus large des PPP.

L’urgence de combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique est au cœur des discussions à Addis-Abeba. Les experts insistent sur la nécessité d’attirer les investissements privés, de promouvoir une collaboration accrue entre les parties prenantes, de mettre en place des réformes juridiques et de renforcer les compétences en matière de PPP.

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