En Afrique du Sud, une enquête pour corruption vise la présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. La semaine dernière, son domicile a été perquisitionné, jetant une ombre sur son parti, l’ANC, à l’approche des élections générales.
Bien que Mapisa-Nqakula clame son innocence et coopère avec la police, la perquisition de sa maison risque d’entacher la réputation de l’ANC, parti au pouvoir. Soupçonnée d’avoir reçu des pots-de-vin pendant son mandat de ministre de la Défense, elle aurait accordé un contrat à un sous-traitant en échange d’argent, selon une cheffe d’entreprise.
Cette affaire révélée en 2021 prend désormais une nouvelle tournure, mettant en lumière le train de vie luxueux de Mapisa-Nqakula lorsqu’elle était ministre de la Défense, déjà critiqué par un député pour ses séjours dans des hôtels de luxe et ses voyages en jet privé.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de corruption au sein de l’ANC, malgré les promesses de réforme du président Cyril Ramaphosa. Plusieurs ministres de l’ANC mis en cause dans des affaires de corruption continuent de figurer sur la liste des candidats aux prochaines élections, illustrant les défis persistants de la lutte contre la corruption en Afrique du Sud.
Malgré les soupçons de corruption, la carrière politique de certains membres de l’ANC ne semble pas compromise au sein du parti, laissant aux électeurs le pouvoir de décider lors des élections prévues pour le 29 mai prochain.